RENOVATION D'UNE AUBERGE DE JEUNESSE A DINAN

En collaboration avec Evan BEX, Anna LE CALVE, Raphaelle LERITEAU, Manuella LEVIONOIS & Nathan PUAU

Dans le cadre du cours Archi-Ingé, j’ai participé à un projet collectif de rénovation d’une ancienne auberge de jeunesse à Dinan, autrefois située dans un ancien moulin traversé par un cours d’eau. Le site, laissé à l’abandon et détérioré au fil du temps, nécessitait une intervention ambitieuse, que nous avons menée en collaboration avec l’association départementale des auberges de jeunesse (A.D.A.J.22) qui gérait l’auberge.

 Notre proposition s’est articulée autour d’une approche respectueuse de l’histoire et de l’identité du lieu. Nous avons imaginé une saignée vitrée traversant le bâtiment du nord au sud, à l’emplacement exact de l’ancien cours d’eau. Cette ouverture, baignant l’espace intérieur de lumière naturelle, symbolise le passage de l’eau tout en allégeant la composition des épais murs de pierre.

L’accès au site a été repensé pour garantir visibilité, sécurité, et confort des piétons. Depuis le parking, un chemin et un ponton ont été aménagés, reliant la cour intérieure aux sentiers environnants, dont le GR34, et offrant une circulation dédiée aux piétons, séparée de la route.

 L’entrée principale, située au niveau de la tranche en verre, dévoile un espace en triple hauteur, animé par des passerelles qui relient les étages. Le rez-de-jardin s’ouvre sur des espaces de repos conviviaux, favorisant l’interaction entre les voyageurs et l’extérieur. Nous avons également ajouté une salle d’exposition et une guinguette saisonnière pour animer l’auberge tout au long de l’année, en offrant des lieux accessibles et attractifs pour les habitants de Dinan.
 

Un bâtiment annexe, connecté visuellement par la saignée vitrée, accueille une salle de représentation et un espace de co-working, créant des synergies entre visiteurs et locaux. La capacité totale de l’auberge s’élève à 72 couchages, avec des chambres ajoutées au-dessus de la guinguette et dans les étages supérieurs.

Dans un souci de durabilité, nous avons valorisé les matériaux récupérés lors de l’ouverture du bâtiment, les intégrant aux aménagements paysagers et aux murs de soutènement. Les pergolas végétalisées, utilisées pour unifier les bâtis existants, apportent à la fois esthétique et isolation thermique.

Enfin, un langage cohérent de matériaux et de structures dialogue entre la verrière de la saignée, celle de la serre, et le passage couvert historique, liant harmonieusement l’ensemble des nouveaux programmes à l’identité architecturale du site.

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