Athènes, ville antique, tire une grande partie de son économie du tourisme de masse, chaque ruine étant un trésor pour le pays. Cependant, la Grèce traverse une crise économique qui rend difficile le logement de ses habitants. La construction est largement paralysée en raison des difficultés des banques à financer de nouveaux projets. Cette situation aggrave l’augmentation du nombre de sans-abris et de migrants. C’est dans ce contexte que notre semestre s’est articulé autour de la question suivante : Comment construire des abris au sein des ruines, sans les endommager et tout en préservant leur attrait touristique ?
Le projet se situe dans les ruines de l’agora, à proximité du Parthénon et du centre-ville d’Athènes. Ce quartier mêle constructions modernes et ruines abandonnées. L’intervention se déploie au sein des ruines, avec des fondations placées à des points stratégiques pour éviter tout contact direct avec les vestiges. Le bâtiment proposé est un hammam traditionnel grec, respectant l’enchaînement classique des salles. Un escalier à double révolution offre des abris pour les personnes dans le besoin tout en desservant les différentes salles. Cet escalier conduit également à une salle de thé située au dernier étage, offrant une vue imprenable sur le Parthénon. Au rez-de-chaussée, l’espace est dégagé, permettant d’apprécier pleinement les ruines existantes. L’enveloppe du bâtiment intègre un parc sportif qui relie les escaliers au rez-de-chaussée, créant ainsi des espaces libres d’accès pour tous.
L’esthétique du projet a été élaborée à partir d’une technique expérimentale plastique. Nous avons d’abord créé des formes aléatoires en plâtre, à partir desquelles nous avons développé des coupes, des plans et des perspectives qui ont guidé la conception finale et permis de trouver une esthétique en harmonie avec le projet.