Ce semestre s’est concentré sur le thème de la fantasmagorie à Venise. Le terme «fantasmagorie» combine les notions de fantôme et de fantasme, désignant un lieu où l’on a l’impression d’être dans un autre monde, comme à Disneyland, dans les grands centres commerciaux, ou les zoos. À l’origine, la fantasmagorie était un spectacle de projections d’images fantomatiques qui effrayaient les spectateurs, les illusions leur paraissant réelles.
Lors d’un voyage à Venise, nous avons décidé de créer une fantasmagorie dans les sous-sols de la ville. Venise, une île artificielle construite sur pilotis, s’étend principalement à l’horizontale, rendant difficile l’imaginaire d’une ville avec des sous-sols verticaux. Nous avons donc choisi de révéler ce qui se cache sous sa surface.
Le projet se situe sur l’île de Sant’Elena, où vivent principalement des résidents locaux à l’année. Pour éviter un afflux de touristes à la surface de l’île et préserver la tranquillité des habitants, nous avons conçu ce souterrain avec des entrées aux abords de l’île. En descendant dans ce sous-sol, les visiteurs découvrent de manière éducative les différentes strates du sol. Sous les bâtiments et le pourtour de l’île, des fondations fictives sont représentées, expliquant comment l’île a été construite.
Le sous-sol abrite de multiples activités : un marché, des bains, des pistes de sport, et bien d’autres. Nous avons imaginé un futur où l’Aqua Alta deviendrait si intense qu’elle submergerait ce sous-sol, le transformant en un site accessible uniquement par plongée, telle une fouille archéologique sous-marine.